Une journée d'Ivan Denissovitch
EAN13
9782221115619
ISBN
978-2-221-11561-9
Éditeur
Robert Laffont
Date de publication
Collection
Pavillons Poche
Nombre de pages
238
Dimensions
18,4 x 12,3 x 1,5 cm
Poids
152 g
Langue
français
Langue d'origine
russe
Fiches UNIMARC
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Indisponible
" Les journées, au camp, ça file sans qu'on s'en aperçoive. C'est le total de la peine qui n'a jamais l'air de bouger, comme si ça n'arrivait pas à raccourcir. "
Tous les matins, à cinq heures, un surveillant réveille les vingt-trois détenus de la 104e brigade de travailleurs d?un camp de travail russe. Ivan Denissovitch, surnommé Choukhov, y a été déporté pour cause de " trahison de la patrie ". Condamné à dix ans, il ne lui reste qu'un an à passer au camp.
Un matin, le robuste Choukhov, affaibli, s'est levé en retard. Puni, il est contraint de nettoyer le plancher. Puis il se rend au dispensaire pour y chercher des soins, mais le médecin ne peut l?exempter car son quota quotidien d?arrêts de travail est déjà dépassé. Il retourne donc aux travaux forcés dans le froid glacial de la steppe, s?employant à mettre en place des méthodes de survie : il capitalise la seule richesse qu?il possède, celle des pourtant misérables rations de nourriture. Tous les jours, il s?évertue à accomplir d?harassantes et inhumaines tâches : il creuse des trous, martèle, déplace des kilos de terre, coupe et transporte du bois, construit des charpentes, aligne des briques ou bien dispose du mortier, etc.
À la nuit tombée, Choukhov est satisfait de sa journée. Elle ne lui a pas été fatale. Il n'a pas été mis au cachot, il n'est pas tombé malade et a même réussi à " s'acheter " du bon tabac grâce à un privilégié du camp.
Une journée d'Ivan Denissovitch est un roman noir dans lequel le désespoir n'a pas sa place. Il dépeint la force d?un prisonnier banal aspirant seulement à survivre jusqu?au lendemain, écrasé par des conditions de vie intolérables supportées sans cris et avec une grande dignité.
Alexandre Soljenitsyne décrit l?horreur banalisée et les principes du système concentrationnaire du Goulag en employant des termes simples et précis pour transcrire une situation tragique. Jamais plaintif, toujours juste, ce roman est à la fois d?une horreur saisissante et d?une beauté littéraire limpide.
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