Histoire et société en Occident musulman au Moyen Âge, Analyse du Mi'yār d'al-Wanšarīšī
EAN13
9788490961001
Éditeur
Casa de Velázquez
Date de publication
Collection
Collection de la Casa de Velázquez
Langue
castillan, espagnol
Fiches UNIMARC
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Histoire et société en Occident musulman au Moyen Âge

Analyse du Mi'yār d'al-Wanšarīšī

Casa de Velázquez

Collection de la Casa de Velázquez

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Faute de documents, l’histoire sociale et économique de l’Islam médiéval est
obscure. Il arrive néanmoins que cette pénombre soit percée de raies de
lumière. C'est le cas pour l'Occident musulman grâce à une pléiade d'éminents
juristes dont les nombreuses consultations fourmillent de précieuses "realia"
introuvables ailleurs. Ainsi en est-il du Kitāb al-Mi‘yār al-muġrib wa-l-ǧāmi‘
al-mu‘rib ‘an fatāwā ahl Ifrīqiya wa-l-Andalus wa-I-Maġrib faisant l'objet de
cette première analyse thématique. Cet énorme corpus de consultations
juridiques rendues par les juristes de l'Occident musulman médiéval compilé
par al-Wansarisi (834 H/1430-1431-914 H/1508), contribue à faire connaître
mieux le monde musulman. De cet ensemble de 12 volumes de l'édition
lithographiée à Fès (fin XIXe siècle), dont une réédition récente a été
effectuée, j'ai retenu 2144 fatwā-s offrant quelque intérêt historique. Elles
ont été analysées aussi succinctement que possible et classées sous le nom des
muftī-s qui les ont rendues. Elles sont donc presque toutes datables à un demi
siècle près. Pour ce qui est du lieu, une certaine circonspection est de
rigueur, sauf indication explicite, car les jurisconsultes se sont souvent
déplacés au cours de leur existence et les plus célèbres sont interrogés de
près ou de loin.Normalement chaque fatwā comporte deux parties distinctes et
nettement séparées : une question débutant par l'expression "a été interrogé"
(su’ila) et une réponse commençant par "a répondu" (aǧāba). Les plus
intéressantes sur le plan historique, sont les fatwā-s désignant le nom du
mufti soit intégralement ou du moins avec une précision suffisante pour
éliminer toute ambiguïté, soit succinctement, d'une kunya ou d'une ethnique
attribuable à un juriste connu, surtout s'il s'agit d'un personnage que le
rapporteur de la fatwā a l'habitude de désigner de la sorte. Bien sûr, il est
nécessaire de connaître les biographies des muftī-s, notamment leur patrie,
leurs voyages, la date de leur naissance et surtout de leur mort. Pour la
chronologie, l'obituaire des muftī-s fournit une précision suffisante ;
d'autant plus qu'étant surtout consultés à l'âge mûr, on peut presque toujours
négliger leur degré de longévité.
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