L'épistémologie française, 1830-1970
EAN13
9782919694907
Éditeur
Matériologiques
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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L'épistémologie française

1830-1970

Matériologiques

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Un ouvrage d'épistémologie historique.

Épistémologie française, cela peut signifier deux choses. C’est d’une part une
entité géographique (l’ensemble des épistémologues de langue et de culture
française), d’autre part le nom d’une forme de pensée spécifique, qui affirme
la solidarité de problèmes (allant de la théorie des fondements de la
connaissance à la philosophie des sciences) que d’autres traditions tendent à
dissocier.
Les études rassemblées ici ont un double objectif. Le premier est d’identifier
les écoles de pensée et les institutions. L’attitude adoptée par des penseurs
français tels que Pierre Duhem, Henri Poincaré, Louis Rougier relativement au
positivisme est étudiée, mais aussi l’influence d’auteurs tels que ce même
Duhem et Emile Meyerson sur la philosophie américaine des sciences (Quine,
Kuhn). Sont aussi examinés les auteurs qui ont établi un dialogue entre
épistémologie et histoire des sciences, et les institutions qui ont favorisé
ce dialogue. Le second objectif a trait aux grandes figures de la philosophie
des sciences en France. On examine d’abord les auteurs qui ont présenté des
vues générales sur la science, avant et après l’apparition du mot «
épistémologie » : Auguste Comte, Antoine-Augustin Cournot, Claude Bernard,
Gaston Bachelard. Puis sont considérées les contributions à la philosophie des
sciences spéciales  : logique et mathématiques (Jacques Herbrand, Jean Nicod,
Jean Cavaillès), sciences physiques et chimiques (Henri Poincaré, Emile
Meyerson, Alexandre Kojève, Jean-Louis Destouches), biologie et médecine
(Félix Ravaisson, Georges Canguilhem), enfin le droit (Charles Eisenman).

Découvrez un panorama historique de l'épistémologie française à travers un
ouvrage qui se penche sur les écoles de pensée, les institutions et les
grandes figures de celle-ci.

EXTRAIT

L’idée duhémienne, selon laquelle une expérience négative ne conduit pas à
rejeter une théorie, fréquemment reprise et exploitée chez les postpoppériens,
est développée dans l’épistémologie de Quine sous la forme d’une position
discutée, le holisme épistémologique. On en trouve une formulation explicite
dans Methods of Logic : « Des énoncés proches de l’expérience et apparemment
vérifiés par les expériences appropriées peuvent à l’occasion être abandonnés,
fût-ce en plaidant l’hallucination. » Cela rejoint certaines remarques de
Duhem.

À PROPOS DES AUTEURS

Sous la direction de Michel Bitbol, physicien et philosophe, et de Jean Gayon,
historien et philosophe de la biologie, de nombreux auteurs ont contribué à
L'épistémologie française : Annie Bitbol-Hespériès, Jean-François Braunstein,
Anastasios Brenner, Laurent Clauzade, Jacques Dubucs, Paul Egré, Gad
Freudenthal, Gilles-Gaston Granger, Gerhard Heinzmann, Gérard Jorland, Jacques
Lambert, Sandra Laugier, David Lévy, Jean-Claude Pariente, Emmanuel Picavet,
Léna Soler, Antonia Soulez.
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