- EAN13
- 9782915310573
- Éditeur
- Éditions de l’IHEAL
- Date de publication
- 30/01/2014
- Collection
- Travaux et mémoires
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Après la vague de dictatures qui s’abat sur l’Amérique latine dans les années
1960-1970, les années 1980-1990 ont vu le reflux des régimes autoritaires avec
les « transitions à la démocratie ». Mais, paradoxalement, les militaires sont
restés des acteurs importants de la scène politique. D’abord, dans les pactes
et les négociations avec leurs opposants: avec la fin de la guerre froide, et
souvent face à des crises économiques et financières considérables, les
militaires, las et/ou repus, remettent le pouvoir aux civils. Mais les
passations de pouvoir, bien que s’effectuant par l’organisation d’élections
libres, auront un prix souvent élevé: impunité pour les crimes de la dictature
et intangibilité des rapports économiques et sociaux. Puis, plusieurs
militaires vont arriver au pouvoir légalement, par les urnes: le plus
surprenant étant sans doute l’ancien dictateur Hugo Banzer en Bolivie, suivi
par le plus controversé, Hugo Châvez au Venezuela. Mais les forces armées
peuvent également rester maître du jeu politique sans être en première ligne:
ce fut le cas au Pérou avec le régime autoritaire civil de Fujimori ; c’est
aussi vrai en Equateur mais sous une autre forme, plus complexe. Par ailleurs,
les militaires se reconvertissent aujourd’hui dans l’économie avec les «
complexes militaro-industriels » et dans les entreprises privées de sécurité.
Ils se redéploient également vers les missions de police, de douane et de
renseignement, sur le terrain de la lutte antiterroriste et contre le
narcotrafic. Si, aujourd’hui, il n’y a ni espace ni projet de prise de pouvoir
par les militaires, la question du rôle et de la place des forces armées dans
les États se pose cependant avec acuité. Mais ces questions se posent comme en
creux : à la fois présents et absents, les militaires restent comme une menace
pour la société tant que celleci ne se sera pas emparé de la seule question
qui vaille au fond : à quoi servent les militaires, sinon à faire la guerre ?
1960-1970, les années 1980-1990 ont vu le reflux des régimes autoritaires avec
les « transitions à la démocratie ». Mais, paradoxalement, les militaires sont
restés des acteurs importants de la scène politique. D’abord, dans les pactes
et les négociations avec leurs opposants: avec la fin de la guerre froide, et
souvent face à des crises économiques et financières considérables, les
militaires, las et/ou repus, remettent le pouvoir aux civils. Mais les
passations de pouvoir, bien que s’effectuant par l’organisation d’élections
libres, auront un prix souvent élevé: impunité pour les crimes de la dictature
et intangibilité des rapports économiques et sociaux. Puis, plusieurs
militaires vont arriver au pouvoir légalement, par les urnes: le plus
surprenant étant sans doute l’ancien dictateur Hugo Banzer en Bolivie, suivi
par le plus controversé, Hugo Châvez au Venezuela. Mais les forces armées
peuvent également rester maître du jeu politique sans être en première ligne:
ce fut le cas au Pérou avec le régime autoritaire civil de Fujimori ; c’est
aussi vrai en Equateur mais sous une autre forme, plus complexe. Par ailleurs,
les militaires se reconvertissent aujourd’hui dans l’économie avec les «
complexes militaro-industriels » et dans les entreprises privées de sécurité.
Ils se redéploient également vers les missions de police, de douane et de
renseignement, sur le terrain de la lutte antiterroriste et contre le
narcotrafic. Si, aujourd’hui, il n’y a ni espace ni projet de prise de pouvoir
par les militaires, la question du rôle et de la place des forces armées dans
les États se pose cependant avec acuité. Mais ces questions se posent comme en
creux : à la fois présents et absents, les militaires restent comme une menace
pour la société tant que celleci ne se sera pas emparé de la seule question
qui vaille au fond : à quoi servent les militaires, sinon à faire la guerre ?
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