Bunkers, L'archipel de la peur
EAN13
9782895187448
Éditeur
Nota Bene
Date de publication
Collection
Penser avec les mains
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Bunkers

L'archipel de la peur

Nota Bene

Penser avec les mains

Indisponible
La précarité de sa condition expose l’être humain sur tous les fronts. Son
besoin de protection tend, au fil de l’évolution et du processus de
civilisation, à s’exacerber jusqu’à prendre la forme, pathologique, de la
névrose de défense. Un mystérieux syndrome d’enfermement semble condamner
l’humain à se prendre au piège des structures (domestiques, politiques,
techniques, symboliques…) qu’il sécrète comme des sortes de bunkers pour se
mettre à couvert. Aux murs que l’individu édifie dans l’espace physique
répondent, dans le registre psychique, les grilles théoriques, les fantasmes,
les manies et les idéologies sous le masque desquels il se fuit. Se
privatisant dans le for intérieur ou se dilatant à l’extérieur jusqu’à couvrir
la planète entière, le bunker, au sens élargi où on le conçoit ici, se décline
d’innombrables manières. Il parle du passé aussi bien que du présent, de la
guerre d’hier et de la hantise d’aujourd’hui. Il témoigne, plus que tout, de
la difficulté de se mettre à nu et d’aller à la rencontre de l’inconnu –
d’être, tout simplement, sans s’évertuer à interposer entre soi et le réel
dont on a si peur une infinité d’écrans qui en travestissent la nature. La
lecture de cet essai se présente comme un voyage initiatique au sein du monde
opprimant des murs et des clôtures, afin de pénétrer un peu mieux les raisons
de cette frayeur portant les individus aussi bien que les États à se replier
dans leur quant-à-soi, comme si l’on ne pouvait même plus envisager de sortir
de l’angoisse devenue endémique. ans cet essai percutant, Guillaume Asselin
analyse les raisons de ce « syndrome d’enfermement » qui porte l’être humain à
chercher refuge dans toutes sortes d’expédients plus ou moins pathologiques
(le confort, le cocooning, les gated communities, la maladie, le virtuel,
l’idéal…) comme en autant de « bunkers » qu’il s’agit d’apprendre à
démanteler.
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