- EAN13
- 9782895187417
- Éditeur
- Nota Bene
- Date de publication
- 11/01/2021
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Papier - Nota Bene 28,00
Dans un monde où l’interdit mène à un questionnement moral, la raison est une
maladie. La perception pure, l’obligation de la maintenir, enfièvre celui qui
redoute la possibilité d’un autre monde et l’intrusion malicieuse de ses «
créatures ». Chez Georges Bataille, les femmes incarnent cette dimension
insidieuse, elles qui jouissent, prédatrices comme des louves, la fente velue
comme des bêtes. Simone, Dirty et Hélène reprennent le langage corporel des
désaxés pour mettre en péril la conscience et la vie. Si cette férocité se
manifeste de manière moins draconienne chez Anne Hébert, les héroïnes y sont
tout de même possédées par l’angoisse. L’outrance – sous les manifestations de
la frustration et des pulsions sexuelles – fait de ces femmes des étrangères à
qui l’on assigne les noms de diable, de folle, de sorcière. Ainsi ponctuent-
elles le récit, orientant le scandale vers la lumière pour mieux révéler la
désagrégation de leur existence. On les croirait alors venues d’un ailleurs où
le corps malade – en voie de se débarrasser des idéologies – est par lui-même
un « envers du monde » laissant soudainement transparaître sa phénoménalité.
maladie. La perception pure, l’obligation de la maintenir, enfièvre celui qui
redoute la possibilité d’un autre monde et l’intrusion malicieuse de ses «
créatures ». Chez Georges Bataille, les femmes incarnent cette dimension
insidieuse, elles qui jouissent, prédatrices comme des louves, la fente velue
comme des bêtes. Simone, Dirty et Hélène reprennent le langage corporel des
désaxés pour mettre en péril la conscience et la vie. Si cette férocité se
manifeste de manière moins draconienne chez Anne Hébert, les héroïnes y sont
tout de même possédées par l’angoisse. L’outrance – sous les manifestations de
la frustration et des pulsions sexuelles – fait de ces femmes des étrangères à
qui l’on assigne les noms de diable, de folle, de sorcière. Ainsi ponctuent-
elles le récit, orientant le scandale vers la lumière pour mieux révéler la
désagrégation de leur existence. On les croirait alors venues d’un ailleurs où
le corps malade – en voie de se débarrasser des idéologies – est par lui-même
un « envers du monde » laissant soudainement transparaître sa phénoménalité.
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