- EAN13
- 9782753585232
- Éditeur
- Presses universitaires de Rennes
- Date de publication
- 14/09/2022
- Collection
- Histoire
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Le sang est une substance à laquelle on prête de nombreux pouvoirs. Fluide
biologique, réalité concrète de la vie qui palpite ou s’enfuit, plus ou moins
épais, visqueux ou translucide, il est porteur de tout un imaginaire que les
Anciens ont interrogé durant l’Antiquité gréco-romaine. Du sang du crime à
celui du combat, du sacrifice à la mort du martyr, de la magie à la cuisine,
un univers rouge semble ressortir de cette Antiquité fantasmée. Marqué du
sceau de l’ambivalence, il a quelque chose de magique : porteur de vie et de
mort, le sang signe les saisons du corps féminin et annonce la mort quand il
sourd de la blessure du guerrier : il est le baromètre de la vie qui dit aussi
la parenté. Clé de compréhension des cultures antiques, considéré au travers
d’un large cadre géographique et chronologique, le sang offre une lecture tant
historique qu’anthropologique des corps. Plusieurs dimensions ont été retenues
: les pouvoirs du sang réels ou supposés, le sang vecteur de communication, le
sang communautaire qui dit la filiation et l’appartenance du groupe et enfin
la violence qui le fait couler. C’est une histoire du sensible qui est menée
ici par le liquide biologique vital, par la couleur, celle du sang rouge ou
noir, de la pourpre. C’est aussi une histoire sociale car, par le sang c’est
la transmission, la descendance et la filiation, la souillure, la pureté, les
rites que l’on observe ; c’est encore une histoire de la guerre, du crime et
de la justice.
biologique, réalité concrète de la vie qui palpite ou s’enfuit, plus ou moins
épais, visqueux ou translucide, il est porteur de tout un imaginaire que les
Anciens ont interrogé durant l’Antiquité gréco-romaine. Du sang du crime à
celui du combat, du sacrifice à la mort du martyr, de la magie à la cuisine,
un univers rouge semble ressortir de cette Antiquité fantasmée. Marqué du
sceau de l’ambivalence, il a quelque chose de magique : porteur de vie et de
mort, le sang signe les saisons du corps féminin et annonce la mort quand il
sourd de la blessure du guerrier : il est le baromètre de la vie qui dit aussi
la parenté. Clé de compréhension des cultures antiques, considéré au travers
d’un large cadre géographique et chronologique, le sang offre une lecture tant
historique qu’anthropologique des corps. Plusieurs dimensions ont été retenues
: les pouvoirs du sang réels ou supposés, le sang vecteur de communication, le
sang communautaire qui dit la filiation et l’appartenance du groupe et enfin
la violence qui le fait couler. C’est une histoire du sensible qui est menée
ici par le liquide biologique vital, par la couleur, celle du sang rouge ou
noir, de la pourpre. C’est aussi une histoire sociale car, par le sang c’est
la transmission, la descendance et la filiation, la souillure, la pureté, les
rites que l’on observe ; c’est encore une histoire de la guerre, du crime et
de la justice.
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