Rencontre avec Caroline Deyns" MURmur" chez Quidam éditeur
« J’écris de la prison qu’est mon corps et de la cellule où on l’a enfermé. J’écris d’un pays geôlier et d’une époque à camisole exigeant des femmes qu’elles engendrent et punissant celles qui y faillissent. J’écris pour que nous nous souvenions qu’il n’en a pas toujours été ainsi.»
Dans le monde de la narratrice, la liberté des femmes à disposer de leur corps n’existe plus, l’interruption volontaire de grossesse est considérée comme un homicide aggravé, avortement et fausse couche confondus.
Histoire de femmes en insurrection, de solidarités obstinées, de luttes anciennes à recommencer, "MURmur" raconte la régression et la répression de ce droit élémentaire, mais aussi le courage d’y résister et la détermination à se révolter.
Originaire de Valenciennes, Caroline Deyns vit et travaille à Besançon. D’un style inventif, fait de phrases courtes, percutantes d’où rugit la poésie d’une langue révoltée, son travail d’écriture est surtout reconnu depuis la publication et le succès (15000 exemplaires) de "Trencadis" (Quidam, 2020), un roman sur Niki de Saint Phalle, puissant, féministe et iconoclaste, à reparaître dans la collection poche Les Nomades. Elle est par ailleurs l’auteure aux éditions Philippe Rey de Tour de plume (2011) et de Perdu, le jour où nous n’avons pas dansé (2015).