Alex-Mot-à-Mots

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Alex L., lectrice compulsive, presque anonyme.
Ayant une préférence pour les bons polars, mais aimant aussi les autres genres (sauf la SF, pitié....)

Le mur, le kabyle et le marin

Viviane Hamy

18,00
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30 décembre 2012

Algérie, boxe

Ca commence bien : le héros est boxeur et le roman s'ouvre sur un de ses combat. De quoi me faire lâcher prise, mais non : je fais confiance à l'auteur depuis "Fakirs" et "Le gâteau mexicain".

Chapitre suivant, nous sommes projetés en 1957 en pleine guerre d'Algérie, avec Pascal Verini, jeune homme n'ayant pu éviter son incorporation. Par sanction disciplinaire, il se retrouve au confin d'Orléansville, dans un DOP (pas le shampooing, le Dispositif Opérationnel de Protection comprenez : le centre de torture).

Pascal et deux camarades refuseront toujours de mettre les pieds à la cave et de participer aux violences, se contentant des tâches quotidiennes.

Jusqu'au jour où un prisonnier, un kabyle, se retrouve à leur service.

J'ai aimé ce personnage de Pascal, en marge, pendant un conflit qui ne dit pas son nom, au milieu d'hommes devenus des tortionnaires par plaisir.

Le côté description d'un combat de boxe m'a moins plu, j'ai à ce propos, survolé allègrement les pages.

Au final, l'auteur pose la question : peut-il y avoir une vengeance des années plus tard ?

J'aime beaucoup sa conclusion.

L'image que je retiendrai :

Celle de deux hommes, pendant mai 68, cherchant un CRS avec une arme dans leur poche.

http://motamots.canalblog.com/archives/2012/12/21/25753731.html

Conseillé par
30 décembre 2012

abeille, policier

Voici un bon polar à la française rondement mené, comme je les aime.

Certes, les emportements du major Clivel m'ont un peu surpris et paru sans fondement, mais c'est le seul bémol de ce livre.

Les personnages sont bien campés, l'intrigue prenante, et on se demande jusqu'au bout qui est le coupable, après de multiples fausses pistes.

J'ai bien aimé jouer au chat et à la souris avec le méchant (vraiment démoniaque).

J'ai vraiment passé un agréable moment de lecture.

L'image que je retiendrai :

Celle du petit Nathan jouant avec les araignées et leur parlant.

http://motamots.canalblog.com/archives/2012/12/19/25736894.html

Conseillé par
30 décembre 2012

guerre mondiale

Qu'il fait froid dans ce roman, un vrai livre de saison.

Le froid transperce les soldats, hésitants à fumer leur cigarette. Bizarrement, c'est le Juif qu'ils capturent qui est le mieux habiller pour affronter le temps polaire.

Même dans la maison abandonnée qu'ils trouvent, il fait froid. Qu'elle m'a parue étrange, leur hésitation à faire brûler le banc pour se réchauffer. Comme si s'asseoir par terre était au-dessus de leur force, et les auraient amener à s'asseoir au sol, comme leur prisonnier.

Des hommes ordinaires que ces soldats, dans une situation pas ordinaire. Ils ne rêvent que de vie civil, s'inquiètent pour leurs enfants.

Un roman dont l'ambiance m'a fait penser aux écrits de Philippe Claudel : le lecteur est projeté d'emblée dans une région sans nom, au coeur du maëlstrom. Des personnages qui subissent ce qui leur arrive.

Un "beau" repas, qui m'a fait penser au film "Joyeux Noël".

L'image que je retiendrai :

Celle du flocon sur le bonnet du prisonnier.

http://motamots.canalblog.com/archives/2012/12/17/25716082.html

Albin Michel

20,00
Conseillé par
16 décembre 2012

amitié, guerre mondiale, Australie

De ce que je retiendrai de ce roman : l'histoire d'une très belle rencontre. Celle d'un homme revenu de la guerre de 14, gueule cassée, et en rupture avec sa famille avec une petite fille pleine de rêves et pourtant si réaliste sur sa condition.

Un duel se joue entre ces deux êtres obligés de se cacher et le "shériff" de la ville qui veut récupérer la fille.

Dans la première partie du roman, Quinn revient auprès de sa mère mourrante de la grippe espagnole, seule dans son lit, abandonnée par son mari. Mère et fils se retrouveront dans les brumes de la fièvre maternel.

Puis la seconde partie commence, Sadie poussant Quinn à se venger de la mort de sa soeur, cherchant ainsi à se proteger du shériff, par ailleurs cousin du-dit Quinn et véritable auteur du meurtre et du viol de la soeur de Quinn.

Un peu de magie, beaucoup de rêves et de rituels enfantins dans ce roman, venant contrebalancer les descriptions de la guerre.

Un titre que j'ai trouvé toutefois un peu "fort" par rapport à l'ambiance générale du roman.

L'image que je retiendrai :

Celle des gri-gris que Sadie disposent un peu partout, et qui rappellent à Quinn les portes-bonheurs de sa soeur.

Conseillé par
16 décembre 2012

enfance, famille

Que j'ai eu du mal avec ce roman : les malheurs du petit garçon ne m'ont pas touchés - j'ai trouvé l'adulte à baffer.

L'enfant d'abord : c'est un petit garçon capricieux et égoïste (normal, me direz-vous pour un enfant). Malgré la présence de son père qui tente de désamorcer les tensions familiales, le petit garçon ne veut rien entendre et n'est que révolte.

Aucune réflexion sur son attitude, aucune prise de distance avec son comportement, les faits nous sont livrés bruts. Dur !

Et puis l'adulte qu'il est devenu mériterai un bon coup de pieds aux fesses, histoire de lui remettre les idées en place. Oui, il a mal et il souffre de la maladie de sa mère, mais il fait souffrir les autres, provoquant des catastrophes inutiles. Son comportement n'est jamais expliqué, juste les faits bruts. Dur !

A part le père qui fait preuve d'humanité, les autres personnages ne sont pas attachants.

Qui plus est, on ne sait jamais le prénom du personnage principal, qui va jusqu'à utiliser un autre prénom lorsqu'il a rencart. Bizarre, je vous dis....

L'explication du titre, lors d'une cérémonie solennelle, ne m'a pas émue. Car le petit garçon ne ressent rien à ce moment-là, quand il décrit les faits.

A la fin de son roman, l'auteur adresse un mot aux lecteurs qui, comme son personnage, ont souffert dans leur enfance. Je ne suis pas persuadée que ce roman les aidera à tourner la page.

L'image que je retiendrai :

Celle de la haie que le père et Robert s'escrime à couper et à qui l'adulte fait un sort.

http://motamots.canalblog.com/archives/2012/12/11/25685456.html