Stendhal ou la dictée du bonheur

La fascination qu'exerce La Chartreuse de Parme repose en partie sur un paradoxe: le roman est trop long et trop complexe pour tre jamais totalement possd. Chaque lecture est une redcouverte: on le lit en quelque sorte pour la premire fois avec la fracheur d'impressions neuves.
Le lecteur bnvole est rcompens au centuple de l'adhsion profonde que rclame l'uvre: il ressent un extrme bonheur, sans toujours savoir en quoi il rside.
Ce rapport privilgi du lecteur La Chartreuse de Parme, est-il suggr, tient ce que s'y entend constamment le son d'une voix: parce que l'uvre a t dicte; parce que le narrateur fait sans cesse parler les personnages, relate leurs dialogues et leurs monologues intrieurs; parce que la voix suscite la voix et que, de gnration en gnration, se poursuit le dialogue de l'auteur et de son lecteur.
On trouvera ici une magistrale explication de texte qui se penche sur l'architecture de l'uvre et le timbre si particulier de cette voix enchanteresse.