- EAN13
- 9782380360707
- ISBN
- 978-2-38036-070-7
- Éditeur
- RELIEFS
- Date de publication
- 10/11/2021
- Collection
- FLORE
- Nombre de pages
- 10
- Dimensions
- 41,3 x 31,5 x 0,3 cm
- Poids
- 232 g
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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« Ce splendide champignon dont l’illustration ne présente qu’une petite partie a été observé en entier et pour la première fois en 1847 à Hayes, à l’ouest de Londres, réapparaissant en 1848 sur une souche d’acacia enfouie dans le gazon. La couleur générale de la plante était un délicat ocre jaune, le rebord rigide et velouté distinguant chaque chapeau d’un brun roux profond, les parties inférieures en forme de pied et masquées par l’herbe demeurant blanches. »
L’OEUVRE
Depuis 1882, le Polypore géant se nomme Meripilus giganteus, mais il est toujours aussi impressionnant, avec ses nombreux chapeaux
striés concentriquement qui s’étalent en rosette sur plusieurs dizaines de centimètres autour d’un tronc de hêtre ou de chêne. L’art d’Anna Maria Hussey en fait un magnifique bouquet d’élégants papillons aux ailes finement ocrées. Comme elle l’écrit dans son commentaire avec son œil exercé d’aquarelliste, « peut-être que le bois sur lequel il pousse influence sa couleur ; mais la seule couleur, comme nous le répétons souvent, est une qualité fallacieuse. Avec l’âge, le Polypore ne ressemble plus à rien de ce qu’il est dans sa vigoureuse maturité ; le fin velours de sa chair se fait fibreux, les jaunes pâles tournent au brun, les bruns profonds deviennent pâles, la rousseur s’installe sur le dessus tandis que les pores virent au vert-de-gris sale… » À son époque, on ne considérait pas le Polypore comme comestible ; aujourd’hui, on conseille de le déguster jeune, mais mieux vaut se régaler d’un autre membre de la « tribu des Pileati » (champignons à chapeaux), comme elle les nomme : Boletus, dont son plus délicieux représentant, le cèpe.
L’ILLUSTRATRICE
Née dans le Buckinghamshire dans la nombreuse famille d’un recteur anglican éclairé, Anna Maria Reed (1805-1853) s’intéresse à la botanique, à la géologie et à l’art. La fréquentation de son voisin et contemporain Charles Darwin (1809-1882), fils de recteur, la pousse à se spécialiser dans l’étude des champignons, dont avec sa jeune soeur Frances Reed elle devient une experte et correspond assidûment avec le plus éminent mycologue du temps, auteur de plus de 6 000 descriptions d’espèces, le révérend Miles Joseph Berkeley (1803-1889). Ayant épousé à 26 ans Thomas John Hussey (1792-1854), recteur du Kent et astronome distingué avec qui elle aura six enfants, dont deux parviendront à l’âge adulte, elle multiplie cueillettes et aquarelles et publie en 1847 le premier volume de Illustrations of British Mycology, 90 (il y en aura 140 en tout) lithographies en couleurs d’espèces collectées et dessinées par elle et sa sœur, accompagnées de descriptions, d’observations personnelles, d’anecdotes et de conseils aux mycologues amateurs. Cette approche sensible, artiste mais d’une parfaite précision scientifique lui vaudra de la part de son mentor Berkeley l’attribution de son nom, Calostoma husseia, à un champignon gastéroïde. Il fera de même en baptisant du nom de sa sœur, Cortinarius reediae, un champignon lamellé.
L’OEUVRE
Depuis 1882, le Polypore géant se nomme Meripilus giganteus, mais il est toujours aussi impressionnant, avec ses nombreux chapeaux
striés concentriquement qui s’étalent en rosette sur plusieurs dizaines de centimètres autour d’un tronc de hêtre ou de chêne. L’art d’Anna Maria Hussey en fait un magnifique bouquet d’élégants papillons aux ailes finement ocrées. Comme elle l’écrit dans son commentaire avec son œil exercé d’aquarelliste, « peut-être que le bois sur lequel il pousse influence sa couleur ; mais la seule couleur, comme nous le répétons souvent, est une qualité fallacieuse. Avec l’âge, le Polypore ne ressemble plus à rien de ce qu’il est dans sa vigoureuse maturité ; le fin velours de sa chair se fait fibreux, les jaunes pâles tournent au brun, les bruns profonds deviennent pâles, la rousseur s’installe sur le dessus tandis que les pores virent au vert-de-gris sale… » À son époque, on ne considérait pas le Polypore comme comestible ; aujourd’hui, on conseille de le déguster jeune, mais mieux vaut se régaler d’un autre membre de la « tribu des Pileati » (champignons à chapeaux), comme elle les nomme : Boletus, dont son plus délicieux représentant, le cèpe.
L’ILLUSTRATRICE
Née dans le Buckinghamshire dans la nombreuse famille d’un recteur anglican éclairé, Anna Maria Reed (1805-1853) s’intéresse à la botanique, à la géologie et à l’art. La fréquentation de son voisin et contemporain Charles Darwin (1809-1882), fils de recteur, la pousse à se spécialiser dans l’étude des champignons, dont avec sa jeune soeur Frances Reed elle devient une experte et correspond assidûment avec le plus éminent mycologue du temps, auteur de plus de 6 000 descriptions d’espèces, le révérend Miles Joseph Berkeley (1803-1889). Ayant épousé à 26 ans Thomas John Hussey (1792-1854), recteur du Kent et astronome distingué avec qui elle aura six enfants, dont deux parviendront à l’âge adulte, elle multiplie cueillettes et aquarelles et publie en 1847 le premier volume de Illustrations of British Mycology, 90 (il y en aura 140 en tout) lithographies en couleurs d’espèces collectées et dessinées par elle et sa sœur, accompagnées de descriptions, d’observations personnelles, d’anecdotes et de conseils aux mycologues amateurs. Cette approche sensible, artiste mais d’une parfaite précision scientifique lui vaudra de la part de son mentor Berkeley l’attribution de son nom, Calostoma husseia, à un champignon gastéroïde. Il fera de même en baptisant du nom de sa sœur, Cortinarius reediae, un champignon lamellé.
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