- EAN13
- 9791030408669
- ISBN
- 979-10-304-0866-9
- Éditeur
- Éditions Allia
- Date de publication
- 04/2018
- Collection
- Petite collection
- Nombre de pages
- 128
- Dimensions
- 17 x 10,3 x 0,9 cm
- Poids
- 118 g
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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“Je crains la fatigue, la lenteur, l’épuisement, l’effondrement. Mais la douleur me tient en éveil, me raidit, me tend. Elle me donne le sentiment d’être vivante. Doleo ergo sum.”
Hors de moi est la narration essoufflée d’une jeune femme atteinte d’une maladie auto-immune, autrement appelée maladie de compagnie, “compagne fidèle”, dira-t-elle ironiquement, qui la diminue. Le corps s’attaque lui-même en tentant de se défendre, les virus opportunistes s’engouffrent dans la brèche d’une immunité réduite. Hors de moi dit la rage de la malade qui refuse de se soumettre à cette condition. La narratrice analyse avec lucidité la souffrance, dissèque la maladie, ses effets sur l'humeur, la résistance qu'elle tente de lui opposer, le rapport exclusif qu'elle impose. Elle restitue l’impuissance de la pensée face à l’obsession de la maladie et la manière dont la souffrance devient peu à peu le seul mode d’être du malade, son sentiment d’exister. Pudique, la narratrice fait de l’étude de son cas une tentative d’universalisation de l’état maladif, s’écartant de son propre sujet pour devenir un sujet neutre, de même que la maladie est un état neutre, dit-elle. Loin de sombrer dans la résignation et la tristesse, ce récit est porté par l’énergie de la colère qui redonne toute sa vigueur au sujet exsangue. Jusqu’à ce qu’apparaisse, inattendu et renaissant, le désir.
Hors de moi est la narration essoufflée d’une jeune femme atteinte d’une maladie auto-immune, autrement appelée maladie de compagnie, “compagne fidèle”, dira-t-elle ironiquement, qui la diminue. Le corps s’attaque lui-même en tentant de se défendre, les virus opportunistes s’engouffrent dans la brèche d’une immunité réduite. Hors de moi dit la rage de la malade qui refuse de se soumettre à cette condition. La narratrice analyse avec lucidité la souffrance, dissèque la maladie, ses effets sur l'humeur, la résistance qu'elle tente de lui opposer, le rapport exclusif qu'elle impose. Elle restitue l’impuissance de la pensée face à l’obsession de la maladie et la manière dont la souffrance devient peu à peu le seul mode d’être du malade, son sentiment d’exister. Pudique, la narratrice fait de l’étude de son cas une tentative d’universalisation de l’état maladif, s’écartant de son propre sujet pour devenir un sujet neutre, de même que la maladie est un état neutre, dit-elle. Loin de sombrer dans la résignation et la tristesse, ce récit est porté par l’énergie de la colère qui redonne toute sa vigueur au sujet exsangue. Jusqu’à ce qu’apparaisse, inattendu et renaissant, le désir.
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