Printemps des poètes édition 2019 : La Beauté

"J’ai vu une enfance violentée rêver devant un amandier en fleurs.
J’ai vu un homme emprisonné retrouver souffle à la lecture d’un poème.
J’ai vu le ciel déverser des tonnes d’azur sur nos morts.
J’ai vu la neige brûler moins que les larmes.
J’ai vu le soleil consoler un coquelicot, et réciproquement.
J’ai vu un arc-en-ciel en cavale sous l’orage.
J’ai vu un ange noir chanter sous les étoiles.
Et je n’ai trouvé qu’un mot pour dire cela qui transcende le chaos, l’éphémère et la joie mêlés de nos vies : LA BEAUTÉ."

Pour ses 20 ans le Printemps des poètes met à l'honneur la Beauté. A cette occasion la librairie ouvrira ses portes à plusieurs poètes locaux qui viendront le samedi 9 mars 2019 présenter leurs œuvres.

Invités : Nathalie Réal / Le Koudar / Marie Neil's


11,00

Au sortir du Siècle des lumières et alors que les feux de la Révolution sont à peine éteints, Chateaubriand, qui n'a pas trente ans, entreprend l'apologie de la religion chrétienne. En plus de redorer l'image d'une religion malmenée, il entend apporter de nouvelles preuves de l'existence de Dieu. Mais loin de lui le langage du théologien défendant son culte : il est déjà ce grand poète qui prône, non sans frémir, l'excellence, la beauté et le "génie" du christianisme. La profusion de cette vaste entreprise a pu surprendre ; elle demeure un pilier de son oeuvre et du romantisme naissant.Le second mouvement de ce monument loue le culte chrétien dans ses dimensions matérielle et hiérarchique. Car pour le jeune écrivain, tout concourt à la magnificence du christianisme : les cloches des églises comme les habits des prêtres ; les tombeaux des morts comme les prières des vivants. Outre sa beauté, il défend le caractère éminemment moral de cette religion. En témoignent, à ses yeux, les bienfaits qu'elle procure aux hommes et les services qu'elle rend à la société.


8,20

Traducteur exemplaire, essayiste d'une grande délicatesse, particulièrement voué à l'espace de la calligraphie et de la peinture chinoises, romancier intuitif et profond, François Cheng a également développé une œuvre de poète qui le révèle tel qu'en lui-même : discret, pudique, attentif aux mouvements des choses, des êtres et du temps. Cette anthologie poétique, la première composée par l'auteur de L'éternité n'est pas de trop, incite à un partage qui délivre, propose un parcours lucide qui se veut à la fois serein et alerté. Tous les poèmes rassemblés par François Cheng ressemblent à des instants fragiles, des envols à peine notés, des méditations légères. Avec eux, le fugace, l'impermanent peuvent devenir des alliés, des amis bénéfiques et transitoires, même si rien ne peut les empêcher de passer. Sans oublier qu'il est toujours un viatique pour les obstacles qui restent à franchir, pour la route qui reste à inventer, pour la beauté qui reste à capter en chacune de ses incarnations, en chacune de ses métamorphoses.
Traducteur exemplaire, essayiste d'une grande délicatesse, particulièrement voué à l'espace de la calligraphie et de la peinture chinoises, romancier intuitif et profond, François Cheng a également développé une œuvre de poète qui le révèle tel qu'en lui-même : discret, pudique, attentif aux mouvements des choses, des êtres et du temps.



8,20

«Jouant de tous les registres, depuis les mètres traditionnels jusqu'au poème figuré, jamais Apollinaire n'a montré dans son expression une telle audace et une telle invention.Ni dans son inspiration.Amant persuadé queLe vice n'entre pas dans les amours sublimesil chante la joie et la douleur des corps sans oublier que "le corps ne va pas sans l'âme", à la fois rêvant d'un inacessible absolu et acceptant les partages les plus dérisoires.Soldat vivant au jour le jour les misères des premières lignes, il a le courage de contempler l'insolite beauté que suscite la guerre, et de la dire.Mais dans la magnificence de l'amour comme dans l'émerveillement qu'il ressent, artilleur, sur la ligne de feu, il reste, proche de nous, l'homme qui sait sa faiblesse et le prix de l'attente : Je donne à mon espoir tout l'avenir qui tremble comme une petite lueur au loin dans la forêt.»Michel Décaudin.