Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur / roman

Harper Lee

Le Livre de poche

  • Conseillé par (Libraire)
    11 juillet 2015

    Un petit bijou ce livre

    C'est que tout en situant son sujet en Alabama dans les années 30, Harper Lee a écrit un roman universel sur l'enfance, souvent avec drôlerie et parfois de la gravité. Enfin une merveilleuse réflexion sur la condition humaine, un hymne à la justice et à la tolérance. Un chef d’œuvre à la portée de tous!


  • 8 décembre 2010

    «Le courage, c’est savoir que tu pars battu, mais d’agir quand même sans s’arrêter. » (p. 171)

    Le portrait d’un homme exceptionnel : Atticus élève seul ses enfants et tente de leur inculquer une humanité qui pour lui devrait être inhérente au genre humain. C’est un homme droit qui n’hésite pas à défendre un noir dans un contexte tourmenté, même s’il se doute que ce ne sera pas sans retombées sur sa vie et sur sa famille. Mais il voit en Tom Robinson un être humain qui mérite autant qu’un blanc son soutien.


    « Tu ne comprendras jamais aucune personne tant que tu n’envisageras pas la situation de son point de vue… » (p.51)

    - Un superbe roman d'initiation : Scout et son frère vont mûrir au cours de ces années, et leur passage vers l'adolescence est subtilement orchestré par ces évènements si forts.

    - Le portrait d’une époque :

    L'ambiguité de ces hommes et de ces femmes qui condamnent Tom est prégnante : ils réprouvent le comportement d’Hitler envers les Juifs mais n’hésitent pas à agir de même envers les Noirs.

    « Comment peut-on tellement détester Hitler si c’est pour se montrer odieux avec les gens de son pays ? » demande Scout désarmée devant le comportement de son institutrice. (p.367)

    - Un magnifique plaidoyer pour la tolérance et la justice qui n’est pas sans rappeler le film de Franck CAPRA « Monsieur Smith au Sénat »

    « Nous savons que tous les hommes ne naissent pas égaux au sens où certains voudraient nous le faire croire – certains sont plus intelligents que d’autres, certains ont plus de chances parce qu’ils sont nés ainsi, certains hommes gagnent plus d’argent que d’autres, certaines femmes font de meilleurs gâteaux que d’autres-, certains sont plus doués que la moyenne.

    Mais ce pays met en application l’idée que tous les hommes naissent égaux dans une institution qui fait du pauvre l’égale d’un Rockefeller, du crétin l’égal d’un Einstein, et de l’ignorant l’égal de n’importe quel directeur de lycée. Cette institution, messieurs les jurés, c’est le tribunal. » (p. 306)


  • Conseillé par
    1 décembre 2010

    C’est à travers le regard de Scout que cette histoire est racontée. Au début, elle est âgée de 6 ans et j’ai été surprise par son intelligence et sa vivacité d’esprit. La première partie du livre où l’on découvre la vie de Scout, principalement ses jeux d’enfant et le voisinage, m’est apparue longue. Après ce démarrage un peu difficile, j’ai trouvé la deuxième partie du livre plus intéressante. Atticus, leur père, est un homme droit, intègre pour qui les valeurs morales et humanistes sont importantes. Et il transmet ses valeurs à ses deux enfants. Quand Atticus est commis d’office pour défendre Tom Robinson, il ne juge pas son client à sa couleur de peau. Nous sommes en 1930 dans un état du Sud, la ségrégation et les préjugés envers les gens de couleur sont présents et bien ancrés. Il va défendre son client avec conviction et foi même s’il sait que ce procès est joué d’avance. Scout a grandi, elle a 9 ans et elle pose des questions sur le monde qui l’entoure. Calpurnia qui travaille chez eux est noire de peau. Atticus et ses enfants la respectent et la considèrent comme une des leurs. Ce procès va entrainer dans son sillage des insultes et de la bassesse. Toute la famille est impactée.Scout comprendra que tout le monde n’est pas bien attentionné et que les convictions de son père ne sont pas partagées pas tous. Jem, jeune adolescent, éprouvera de la révolte envers ces attitudes méprisantes.

    L'ensemble du récit est ponctué de tendresse, d’humour et Scout se révèle attachante. J'ai aimé son franc-parler et son côté garçon manqué. Atticus est un homme qui inspire du respect et beaucoup d'humilité ...
    Ce livre est un plaidoyer pour l’égalité des Hommes. Une lecture agréable malgré une première partie un peu trop longue à mon goût !